la leçon d'allemand
Aujourd'hui dans mon sac il y a..... C'est le nord de l'Allemagne, la mer froide, le vent, des teintes metalliques, la boue. C'est un penitencier, une maison de redressement pour apprentis delinquants. c'est gris sombre, c'est rude, c'est sans concession, ce sont des brimades. Siggi,l'un d'eux se fait punir une nouvelle fois , il a rendu copie blanche à un devoir dont le sujet portait sur les joies du devoir."les joies du devoir" curieux sujet, curieuse juxtaposition de mots... Le père de Siggi était policier sous Hitler et avait donc une notion bien à lui du sens du devoir, une notion toutefois épousée par des centaines d'autres mais qui connut aussi ses exceptions.Un autre que lui aurait'il accepté d'interdire à son meilleur ami de peindre, l'en aurait-il empêché au prix de leur amitié? Siggi lui-même aurait-il agit comme son père lui qui avait bravé les interdits pour un tableau et au-delà pour sans doute pour marquer sa difference? alors voilà,si Siggi n'a rien écrit c'est qu'il ne savait sans doute pas par où commencer et comment répondre à cette question du devoir...Puni à nouveau pour ce devoir rendu sans une ligne il devra l'ecrire malgré tout, aller chercher au fond de ses souvenirs les souvenirs enfouis, se laisser happer et emporter par le passé qui se reflète toujours d'une façon ou d'une autre dans le present, se plus se retenir. Il va ainsi noircir des pages, l'une après l'autre, au fil de sa mémoire de la peur, des coups, du risque et de ses interrogations aussi devant ce père qui reste une enigme....voilà ce que j'en sais, ce que je peux en dire car je ne terminerai pas ma lecture, le livre est long, lourd de d'angoisses, de noirceur, de rudesse.En le commençant , je savais que je n'irais probablement pas jusqu'au bout..Pourtant je ne ferme pas la porte ouverte par Siegfried Lenz qui fait partie des grands auteurs allemands contemporains et à juste titre, c'est juste que ça ne me correspond pas, que je suis passée à côté, qu'il fait partie de ces livres qu'on referme avant la fin en se disant "un jour peut-être.."
je suis désolée car j'avais accepté avec plaisir cette proposition de Blog o Book, mais je le ferais volontiers parvenir à celle ou celui qui serait plus enthousiaste que moi et pourrait ensuite écrire un vrai billet sur ce livre...