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dansmonsacdefille
26 octobre 2007

suite...et fin...

Scène VI

un mois de juillet plus long que toute une année.Un mois d'Août entamé, lentement degusté, sorbet aux fruits dans une coupe glacée .Des soirées enfilées comme les perles d'un collier.Des rituels comme une intimité. Leurs mots se cherchent , se frôlent,dessinent dans l'air des volutes, des guirlandes de fleurs, des bracelets d'argent, des promesses de baisers. Et il semble bien à Milla que le vert des arbres est d'un ton plus vert,le soleil d'un eclat plus brillant,le fond de l'air d'un souffle plus chaud.

Scène VII

Un Dimanche,le matin. Une plage entière pour soi,une longue route le long du jour, un semblant d'étèrnité.Les mains de Milla s'affairent à la preparation de son thé.Elles les trouvent bronzées et ça lui plait bien l'or de sa bague sur le brun léger de sa peau.

Le voisin est surement chez lui, elle entend du bruit, mais hier soir il n'est pas venu.Peut-être est-il rentré tard et ne l'a t'elle pas entendu.

Un jour il avait parlé d'une balade, d'un musée, d'un jardin, d'une terrasse de café qui lui plairaient sûremement. Elle se dit: "peut-être aujourd'hui?" et ajoute une feuille de menthe dans la théière. Devant elle les photos du week- end au bord de la mer, poses, sourires et legereté,elle a bien fait de l'acheter cette robe...

Le ciment du balcon est brûlant sous ses pieds nus.De nouvelles fleurs sont apparues pendant la nuit et explosent de couleurs ,tendues vers la lumière.la ville respire au ralenti, le temps fait une pause, chaque minute compte double et elle savoure le moment.

Milla s'apprete à s'asseoir pour mieux se fondre dans le décor.A cet instant précis rien ne l'inquiète, elle est sans pensées, le thé fume entre ses mains, la menthe la parfume,elle flotte dans l'air chaud et tout est possible parce qu'elle ne sait pas encore que les quelques secondes à venir vont tout faire basculer en un claquement de doigts.

D'abord un bruit de fenêtre juste à côté, lui fait tourner la tête.

Et alors une image lui brûle les yeux: deux longues jambes,une voix inconnue,des cheveux lisses caressant des epaules bronzées et ces épaules bronzées entre les bras du voisin.Ils ne la voient pas.Ils regardent au loin vers un monde dont elle ne fait pas partie et où elle n'aurait rien à faire.Un monde à des années lumière du sien.

Soudain, du soleil en plein midi tombe une neige grise et froide. chaque flocon est un glaçon qui l'effleure, une ronce qui l'egratigne au passage, une bille de larmes noires grandit au fond de sa gorge et la terre ne la porte plus. Elle retourne contre elle-même une colère vaine et sans espoir et referme brutalement la fenêtre.

L'été s'est achevé, un dimanche d'Août, en plein soleil.

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Commentaires
B
merci Lilou!! je vais essayer...je partage avec toi un thé virtuel!à bientôt!
L
Joli texte, triste, j'aime bien les passages sur le thé ...Continue !
B
eh oui , tant pis pour le conte de fées! quelque fois dans la vie on se fait des films...sur le moment ça rend heureux mais après on souffre un peu...la prochaine fois j'essaierai d'être plus optimiste!!lol!!! merci pour ta lecture qui me fait chaud au coeur..;bonnes vacances ma belle, et ecris bien toi aussi....bisous bisous
A
J'en ai mal au coeur pour Milla, je m'attendais pas a une fin comme sa la pauvre !!!!!<br /> Vivement une autre histoire, hein !continue!!!!!!!!<br /> Celle là étais vraiment réussi bravo !<br /> <br /> Biiiiiisous !!
B
merci Antigone! ça me touche beaucoup, j'avais longtemps laissé l'ecriture entre parenthèses faute d'encouragements, grâce à toi et quelques autres j'en ai retrouvé le gôut et l'élan...c'est très precieux, merci vraiment...
dansmonsacdefille
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