Finistère
Aujourd'hui dans mon sac il y a...
C'est une légende. Il ne pleut pas toujours sur Brest. On peut y trouver au coeur d'avril des dimanches de grand soleil . la route longe la côte. la mer d'Iroise a des reflets emeraude .Des chevaux paissent juste au-dessus de la mer .Dans les cafés des petits ports on prend le soleil en terasse . On sent que l'été n'est plus très loin.Les enfants retroussent leurs pantalons, on fait sortir les crabes de leurs cachettes , on commence un château , le sable colle au pieds...ce soir il y aura une longue soirée d'amis tous ensemble et on se partagera le chocolat trouvé ce matin aux quatre coins du jardin.On ajoute des souvenirs aux souvenirs. En se quittant on dit "la prochaine fois..." et on reprend la route , pas trop loin, on revient au pays des doux souvenirs le coeur sérré . On retrouve les habitudes,les boutiques, les plages, on dejeune au soleil, comme avant..Il y a même des instants fragiles pris dans l'impression que rien n'a changé ,que tout à l'heure on retournera à la maison là bas , à quelques rues d'ici et qu'elle nous attendra avec du thé bien chaud , de la brioche et du gâteau breton, on entend déjà sa voix qui questionne ,qui s'etonne, qui s'exclame, on se souvient du bruit des portes, des pas sur la moquette, du parfum de la laque dans la salle de bain. Mais non, on n'y retournera pas puique ce matin on est passés au cimetière ,que sa maison n'est plus sa maison, que les souvenirs s'ecrivent sans elle desormais et que c'est pour ça qu'on a le coeur un peu vague,qu'on est heureux d'être là mais sans l'être tout à fait, qu'on fait un peu semblant parce que qu'on ne se fait toujours pas à l' idée qu'elle ne soit plus là, , trois années après......
Allez, on rentre à la maison, on garde le soleil bleu,les amis, des paysages jusque là inconnus, les plages, et tout au fond de soi un soupçon de mélancolie...